« L’air, les raisins, les vins des bords de la Garonne et l’humeur des Gascons sont d’excellents antidotes à la mélancolie… » (Lettre à Guasco, 1755)
Le grand Montesquieu était, d’abord, un homme simple : gascon à l’accent chantant, sobre dans ses tenues, facile à aborder, doué d’un bon sens paysan hérité de son enfance ; un noble de province aussi, conscient de ses prérogatives, rompu aux chicanes et autres marchandages de négociant-viticulteur. Sa vie littéraire, mondaine et amoureuse dans les Salons parisiens du Siècle des Lumières, facilitée par les belles marquises et les brillants esprits de la Régence, auréolée avec éclat par la parution des Lettres Persanes puis de l’Esprit des Lois, avait occulté le souvenir du vigneron préoccupé par le développement de ses terres, la réussite de ses vendanges et la vente de son vin renommé. »